La Sécurité Privée en France : le double (en)jeu.
Dans un secteur en plein essor, les acteurs de la Sécurité Privée sont aujourd’hui au cœur d’un double (en)jeu : entre les évolutions « post 11 septembre » (qui impliquent un renforcement des mesures de sécurité générale) et une activité économique en berne (impliquant un désengagement des forces de sécurité publique), comment dès lors « tirer son épingle du jeu » et assumer avec professionnalisme de tels bouleversements ?
« L’Histoire enseigne aux Hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir » J.Jaurès.
Remontons le fil… Les repères clés :
1833 : création de la toute 1ère société de sécurité, une entrée en matière haute en couleur !
Baptisée « Bureau de Renseignements pour le Commerce » par son ô combien célèbre fondateur au passé trouble : Eugène – François Vidocq. Jeune délinquant, déserteur de l’armée révolutionnaire, évadé du bagne reconverti en … chef de la Brigade de Sûreté.
Pas étonnant donc que Vidocq ait inspiré tant d’auteurs (dont Hugo pour ses Valjean et Javert)…
Il quitte la fonction publique pour créer sa société de détectives privés, considérée comme la première entreprise de Sécurité Privée par les historiens. Dès lors, plus de 500 entreprises se sont développées sur ces fondations mais les nombreuses malversations, la corruption et les activités illicites ont entaché, dès la genèse, l’image de notre activité naissante…
Fin XIXᵉ : création des polices internes des entreprises, la polémique enfle.
Ces polices privées œuvrent dans le domaine de la grande distribution et de l’industrie dans le contexte des grandes luttes sociales de la Troisième République. Infiltrations, enquêtes et répression musclée des piquets de grève deviennent les missions principales de la Sécurité Privée à cette époque et jusqu’au milieu du XXe siècle. Encore une fois, le secteur hérite donc d’une image catastrophique auprès du grand public.
Les années 70-80 : le temps de légiférer.
Comme souvent, c’est du scandale que naît la loi. Deux morts provoquées par l’intervention d’agents de sécurité, celle d’un militant puis celle d’un sans abri, entraîneront la ratification d’un premier, puis d’un deuxième texte réglementant les activités privées de surveillance, de gardiennage et de transport de fonds. Depuis, ces lois ont été progressivement amendées jusqu’à la création de notre organisme de contrôle : le Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS) en 2011, soit 30 ans plus tard.
2017 : l’union fait la force !
Comme nous l’avons vu en introduction, la sécurité publique ne peut seule faire face aux actualités, compte tenu de ses faibles ressources : nous assistons bel et bien à l’avènement historique de la branche Sécurité Privée. Chaque mois, ce sont des dizaines d’entreprises qui se créent ou qui meurent sur le territoire. Dans un secteur en telle ébullition, impliquant de tellesresponsabilités dans l’espace public, il s’agit donc de garder le cap et de redorer le blason après plusieurs décennies assez sombres.
En 2012, nous avons décidé, en tant que dirigeants de PME régionales, de ne pas affronter cet avenir en autarcie : il fallait créer un nouvel espace de synergie. C’est donc ainsi qu’est né le groupement SECURALLIANCE, le 1er réseau national d’opérateurs de Sécurité Privée répondant à ces enjeux clés : professionnalisation du secteur parallèlement à la croissance rapide de la demande, besoin en services de proximité VS pression économique et globalisation du marché.
Depuis 5 ans, ce modèle est une telle réussite que cette recette s’adapte aujourd’hui à travers le monde. C’est grâce à l’impulsion de Patrick SENIOR, Président du Groupe BSL et membre fondateur du réseau, ayant une appétence particulière pour les affaires internationales, que nous inaugurions en 2016 GSA, GLOBAL SECURALLIANCE, qui fédère des acteurs de la Sécurité sur 4 continents. C’est un rayonnement nouveau pour la France également, puisque c’est notre Groupement d’Intérêt Économique français qui pilote l’offre.
Que ça soit sur le plan régional, national ou international, nos PME membres bénéficient en effet d’un atout clé pour relever les challenges de notre époque : une souplesse d’organisation différente des grands groupes, qui permet une adaptation extrêmement rapide aux évolutions du secteur. Nous avons anticipé et nous sommes prêts : nous souhaitons que notre branche et le travail quotidien de nos agents soient reconnus à leur juste valeur, partout dans le monde.
Contact SECURALLIANCE : 0825 954 180