NÉGOCIATIONS, AUGMENTATIONS, RÉCLAMATIONS : L’ACTUALITÉ DU GES

L’ACTUALITÉ DU GES

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Le 25 septembre, le GES ainsi que la majorité des organisations syndicales de salariés ont signé un accord de revalorisation de la grille de rémunérations des agents de sécurité privée.

Cette signature met fin à un bras de fer entre organisations patronales et salariées qui durait depuis trois ans et avait jusqu’alors principalement abouti à un échec retentissant, symbolisé par le refus de signature en avril 2023 d’un accord qui prévoyait pourtant de 8 à 18 % de revalorisation salariale.

Comme souvent dans ce type de scénario, chacune des parties imputa à l’autre les causes de l’échec final. Il n’en demeurait pas moins qu’un tel choc salarial semblait bien nécessaire à la veille des JO dans l’optique d’augmenter l’attractivité du métier pour attirer, recruter, former et fidéliser en masse. Hélas, le rendez-vous d’avril fut bel et bien un acte manqué.

Face aux hausses successives du SMIC qui se poursuivaient, faisant plonger les salaires jusqu’à trois coefficients sous le salaire minimum, il a bien fallu que chacun se remette à la table des négociations.

Un accord triennal

L’historique étant retracé, revenons au 25 septembre. L’accord signé prévoit au final une hausse de 10 % sur trois ans. La hausse se décompose comme suit : 5 % de hausse seront appliqués à l’ensemble de la grille de coefficients dès le 1er janvier 2024 si l’arrêté est bien publié par le législateur d’ici à la fin de l’année ; s’ensuivront une hausse supplémentaire de 3,2 % à compter du 1er janvier 2025 puis une autre de 2,8 % en janvier 2026.

Ces hausses vont également se répercuter sur les primes d’ancienneté, les primes de panier ainsi que les primes d’entretien des tenues.

Ces hausses salariales sont évidemment une bonne nouvelle pour les agents de sécurité. Seront-elles suffisantes pour contribuer à une meilleure attractivité de nos métiers ? Rien n’est moins sûr.

Il y a en effet fort à parier que ces hausses ne viendront qu’amortir les augmentations massives dues à l’inflation de ces derniers mois. Les entreprises elles-mêmes n’auront en réalité d’autre choix que de redoubler d’efforts pour proposer des avantages sociaux forts, propres à se démarquer de la concurrence. La marge de manœuvre est néanmoins serrée.

Des hausses qui se multiplient

À ces dépenses d’attractivité inévitables vont s’ajouter des marges encore et toujours faibles, mais aussi toute une variété de hausses comme celles liées au changement de réglementation des tenues mais aussi au prix du carburant, dont la valse haussière a impacté tout particulièrement les services d’intervention mobiles, le tout sans oublier les augmentations globales des tarifs de l’électricité et autres charges de structure qui touchent indifféremment particuliers et professionnels.

Cerise sur le gâteau, une nouvelle règle sociale, venue tout droit d’un arrêt rendu par la Cour de cassation, souffle également un certain froid sur les finances des entreprises.

Le jugement en question date du 13 septembre 2023. Il indique que les salariés malades ou victimes d’accidents, professionnels ou non, continuent d’acquérir des congés payés pendant la période de leur arrêt de travail.

Le GES rappelle à ce titre qu’en 2022 l’absentéisme pour maladie ou accident de travail s’élève à près de 17 jours par salarié. Cela représenterait un impact économique global évalué à 2,7 milliards d’euros par an pour l’ensemble des entreprises françaises.

Face à un tel bouleversement, les organisations patronales s’organisent, nous l’espérons. Le travail, en effet, ne manque pas.

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