Le secteur de l’accueil est un secteur dynamique, porteur et pourvoyeur d’emploi. Malgré cela, le métier d’hôte et hôtesse d’accueil souffre de nombreuses idées reçues qu’il est important de déconstruire.
Un secteur marqué par les clichés
Les métiers d’accueil sont souvent perçus comme des professions exclusivement féminines. Cette image repose sur des préjugés bien ancrés, notamment l’idée que les hôtesses sont recrutées avant tout pour leur apparence.
La sociologue Gabrielle Schütz parle même de « salariat d’apparat », dans son livre « Jeunes, jolies et sous traitées », où l’image et la disponibilité des femmes priment sur leur compétence.
En effet, le salariat d’apparat révèle d’une réalité où les employés doivent perpétuellement présenter une apparence soignée et adopter une posture accueillante, renforçant ainsi une forme de « disponibilité imposée ».
Cette dernière renvoie à l’exigence de présence constante, de sourire et de bienveillance, souvent exigées voire imposées aux femmes, en particulier dans les métiers de service.
Ce phénomène repose sur des stéréotypes profondément ancrés :
- L’idée que les femmes sont naturellement plus douces, patientes et avenantes, justifiant ainsi leur présence majoritaire dans les métiers d’accueil.
- L’association entre féminité et séduction, qui renforce la pression sur l’apparence et l’attitude des hôtesses.
Cependant, cette vision évolue progressivement et la valorisation des compétences commence à prendre le devant sur les critères esthétiques.
Une présence masculine en (légère) progression
Même si les hommes se font plus présents, le métier reste à 80% féminin. Les dernières statistiques de l’INSEE de 2019 sont sur ce sujet assez claires :
- Personnel des services directs aux particuliers : 84 % de femmes.
- Employés administratifs d’entreprise : 81 % de femmes.
- Employés civils et agents de la fonction publique : 80 % de femmes.[1]
On note aussi en pratique qu’une différenciation genrée persiste : les hommes sont souvent affectés à des postes perçus comme plus « masculins » comme lors de prestations d’accueil en soirées, ou en occupant des fonctions de voiturier, tandis que les femmes occupent davantage les rôles d’assistance et de représentation.
D’ailleurs, contrairement aux idées reçues, c’est un homme, Heinrick Kubis qui en 1910 a effectué les premiers pas dans le monde de l’accueil, étant Stewart. Aujourd’hui, l’évolution du secteur tend, malgré tout, vers plus de mixité.
Vers une inclusion accrue
L’ouverture du secteur à des profils plus diversifiés permet de lutter contre les stéréotypes et d’améliorer l’image du métier. Une plus grande mixité apporte un cadre de travail plus équilibré et professionnel éloigné des clichés d’autrefois. L’hôtessariat devient ainsi un secteur où compétence et professionnalisme priment sur le genre.
