L’apparence des hôtesses et hôtes d’accueil est souvent illustrée comme « l’idéal » du féminin et du masculin et l’on fait souvent référence à eux comme étant la « vitrine » physique de l’entreprise.
Si l’on pourrait largement interroger cette réification sémantique du personnel d’accueil et lui opposer une véritable superficialité, force est de reconnaitre à notre métier un focus orienté sur l’image personnelle. En effet, les hôtesses et hôtes d’accueil sont en première ligne de la relation client, partenaire ou fournisseur de l’entreprise. Ceux-ci vont donc transmettre par leur image et leur comportement un reflet de l’entreprise qu’il représente. Ils incarnent en réalité une double image de marque : celle de l’entreprise où ils sont postés ainsi que la société de prestation de services. Il est donc crucial qu’ils fassent bonne impression, et qu’ils présentent une apparence soignée.
Qu’est-ce qu’une bonne impression ?
Une bonne impression est une impression marquante et durable qui sera captée de manière intuitive et produira un impact émotionnel chez le client. Cette communication essentiellement non verbale se traduira notamment par la tenue vestimentaire mais également tout un ensemble de signes extérieurs reflétant la distinction, la santé voire l’élégance, reflets inconscients de ce que cherche à traduire l’entreprise elle-même.
Se pose alors la question de l’attendu client. Souhaite-t-il imposer une tenue spécifique, des vêtements originaux, de créateurs, aux couleurs de sa marque ? Préfère-t-il une tenue plus standardisée mais répondant à des critères de responsabilité sociale quant aux matières et le lieu de fabrication des éléments de la tenue ?
Ou au contraire, n’y attache-t-il qu’un intérêt limité, préférant que son personnel d’accueil se sente à l’aise dans ses propres vêtements afin d’axer ses exigences sur l’exemplarité du relationnel ?
Les approches clients sont aussi variées que les réponses que l’on peut lui apporter.
Le stylisme n’est-il qu’esthétisme ?
Si la question de la tenue est importante, celle du teint, de la nécessité d’être propre sur soi, apprêtée, peut également être posée. Question d’autant plus délicate qu’elle touche à l’intégrité de la personne, à la relation que chacun entretient avec son corps et peut très rapidement devenir une forme de discrimination.
La réponse finalement s’avère globalement négative même si une certaine nuance est à apporter. On remarquera sans doute qu’une attention au caractère apprêté, aux exigences liées au respect d’un code plus ou moins explicite relatif à la manucure, à la coiffure ou au port d’un certain type de chaussures, sera plus élevé en évènementiel, au sein de sièges sociaux qu’en accueil sur site industriel par exemple.
Nonobstant ces quelques cas il n’en demeure pas moins que la première impression des hôtesses et hôtes d’accueil passera avant tout par la posture, l’attitude, le sourire puis très rapidement par la manière de s’exprimer oralement.
Tout le bénéfice d’un maquillage discret et efficace améliorant le teint, attirant le regard et accroissant la confiance en soi ne sera d’aucune aide si le personnel d’accueil ne dispose que de faibles attitudes à la relation sociale.
Tenue comme maquillage représentent des masques qui possèdent une efficacité réelle, façonnant une personnalité en adéquation avec la version de soi que l’on souhaite offrir au monde. Cela se cumule indubitablement pour un hôte d’accueil avec le souhait du client se situant sur un curseur allant de l’accessibilité détendue à l’extrême sophistication.
La présentation personnelle de l’hôtesse ou de l’hôte d’accueil est donc un mélange harmonieux d’apparence soignée, d’une tenue en adéquation, d’un langage corporel positif et d’une attitude professionnelle et accueillante. Ces éléments sont essentiels pour créer une expérience d’accueil mémorable et positive pour chaque visiteur, miroir des attentes et de l’image, réelle ou fantasmée, que chaque client se fait de sa propre entreprise.