L’Association des villes pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris), qui regroupe une centaine de collectivités, dont de petites communes concernées par le plan de prévention des risques technologiques (PPRT), a mis en œuvre deux ans de travail sur le domaine. Elle repose sur des retours terrain pour énoncer des recommandations sur la prévention des risques et la gestion de crise.
Depuis sa création, le travail engagé par l’AMARIS lui permet d’avoir un avis concret par des retours de terrain sur tous les dispositifs liés aux risques accidentels incluant les communes et intercommunalités.
Les déclarations et retours d’expériences appliqués par l’association lui ont permis d’énoncer une panoplie de propositions destinées à soutenir la mise en œuvre des mesures préventives et à améliorer les dispositifs de gestion de crise.
Cette dernière a publié en Novembre, avec la Métropole de Lyon, un livre blanc incluant 20 recommandations destinées à faciliter la mise en œuvre des mesures préventives et à améliorer les dispositifs de gestion de crise.
16 ans après le vote de la loi Bachelot, la totalité des plans de prévention des risques technologiques (PPRT) n’est pas encore appliqués.
Ce rapport révèle plusieurs manquements :
- en matière de l’application des moyens de prévention des risques pour les riverains des sites Seveso seuil haut,
- des insuffisances assez alarmantes : pour la gestion de crise et la bonne propagation de l’information.
En parallèle, la gestion de l’incendie de l’usine pétrochimique de Normandie, qui a eu lieu en septembre pose de nombreuses questions sur la pertinence des procédés de communication employés et sur la synchronisation entre les différentes parties prenantes. Ce sont habituellement des accidents majeurs qui conduisent les pouvoirs publics à retravailler les mesures de prévention et de gestion des risques.
Mais pour AMARIS, avant de distinguer toute évolution liée à l’incendie de Rouen, il est nécessaire d’évaluer les politiques de prévention des crises dans leur globalité, de nous réinterroger totalement sur la cohérence des agissements de la puissance publique et des industriels, mais aussi sur la gestion de l’information auprès des citoyens.