La nouvelle édition de l’enquête de branche prévention sécurité (76 pages, données de 2018) publiée par l’observatoire des métiers de la sécurité vient de tomber.
Clairement cela nous a semblé être la bonne occasion de vous noyer sous une avalanche de chiffres, de graphiques et de…. Non attendez, ne partez pas, on plaisante ! On va faire court, concis et précis car nous le savons, votre temps est précieux !
Un bon résumé avec les points essentiels sera, nous l’espérons, éclairant.
Sur le volet économique tout d’abord, le chiffre d’affaires du secteur est évalué à 7,56 milliards d’euros, soit une hausse de 4 % par rapport à 2017 dont la grande majorité provient des marchés privés (70%).
En termes d’équipement en nouvelle technologie, le secteur se focalise essentiellement sur la mise en place de main courante électronique. Nous constatons pourtant que des sites sont encore « full » papier, mais plus pour longtemps.
Sur le volet social, on dénombre 177 273 agents de sécurité en France en 2018 et le secteur a pourvu à 1900 emplois supplémentaires sur l’année. Il n’en demeure pas moins que le secteur a massivement recours aux CDD (80 % des contrats signés), que le taux de transformation des CDD en CDI est de 3,5 % seulement et que de nombreux candidats ont indiqué avoir refusé de signer un contrat en raison des contraintes liées aux conditions de travail proposées (43 % des réponses). Il est clair que plus que jamais, l’aspect social de notre métier doit être au cœur de nos préoccupations.
Au niveau de la moyenne d’âge des salariés, elle se situe en majorité entre 26 et 39 ans et est à 86 % masculine.
D’autres chiffres importants : 4,5 % des salariés ont été promus en 2018, 44 % des salariés ont participé à une action de formation, 50 % de ces 44% ont vus ces formations diplômantes ou relever d’une aptitude professionnelle, comme le MAC APS (40%).
24 % des heures prestées sont des heures de nuit, 1/4 des salariés travaillent en semaines de 48 heures.
Enfin, 36 % des salariés ont déclaré avoir été victimes d’agressions verbales et 2 % d’agressions physiques. Sur cet ensemble, seuls 2,5 % des agents ont portés plainte.
Cette enquête nous montre bien que nous avons de sérieux efforts à faire sur nos métiers. Nous nous plaignons d’un manque de main d’œuvre mais force est de constater que nous peinons à attirer. Plus que jamais la profession doit se réformer, sur les salaires, les formations, les conditions de travail afin que nous soyons beaucoup plus attractifs qu’à l’heure d’aujourd’hui. Le GES, nouvellement créé ainsi que les partenaires sociaux devront œuvrer pour que « la base » soit revalorisée. A sa petite échelle, le groupe SGP poursuivra sa politique sociale et continuera à placer l’humain au cœur de sa vision.