Dans le cadre de son engagement auprès des associations, le groupe SGP récompense chaque année 5 associations dans lesquelles s’investissent son personnel. En 2024, l’association Galia a fait partie des 5 associations bénéficiaires.
Depuis 2008, l’association Galia se bat pour offrir une seconde chance aux chiens et chats abandonnés ou maltraités en Vendée. Derrière cet engagement, ce sont des dizaines de bénévoles passionnés et des familles d’accueil qui veillent chaque jour sur eux. Alain Dupas, membre de l’association, nous partage son quotidien et les défis qu’il relève au sein du refuge.
- Expliquez-nous l’histoire de l’association Galia et comment elle a évolué depuis sa création ?
L’association Gallia a été fondée en 2008 par sa présidente, Mme Forestier. La raison est assez simple, dans le sud Vendée où nous sommes installés, il n’y avait pas de refuge pour les chats et pour les chiens. Les deux seuls refuges étaient aux Sables d’Olonne et à la Roche-sur-Yon. Mme Forestier a donc dans un premier temps, décidé d’accueillir des chiens et des chats errants sur un réseau de familles d’accueil de ses connaissances.
Cela a démarré de façon assez modeste avec une dizaine d’animaux. Le nom de Galia, est un hommage à la chienne Husky que la présidente avait perdu juste avant la création de l’association.

Progressivement, il y a eu les premiers chenils qui se sont construits, les premières chatteries, aboutissant à une capacité actuelle de 32 chenils et 3 chatteries.
- Quelles sont les principales actions mises en place pour garantir le bien-être des animaux dans le refuge ?
L’association gère actuellement un peu plus d’une centaine de chiens et environ 80 chats. Tous ces animaux ne sont pas au refuge puisque nous avons la chance de bénéficier d’un important réseau d’une soixantaine de familles d’accueil pour les chats et pour les chiens.
On y distingue les familles d’accueil temporaire pour les animaux mis à l’adoption, et les familles d’accueil définitives pour les animaux trop âgés ou très malades. Dans les deux cas, c’est l’association qui règle les frais vétérinaires auprès des familles d’accueil.
Nos animaux ont essentiellement quatre « origines » différentes. Premier cas possible, ce sont des animaux qui sont abandonnés directement auprès de l’association pour diverses raisons par leur propriétaire. Second cas, ce sont des animaux qui ont été trouvés errants en ville ou en campagne.
Et comme nous avons une convention avec une vingtaine de fourrières en Vendée et dans les Deux-Sèvres, à l’issue du délai légal de fourrière durant lequel les municipalités recherchent les propriétaires, au lieu que ces animaux soient euthanasiés (ce qu’autorise la loi), nous les prenons en charge.
Le troisième cas possible, c’est un transfert d’association. Dans le cas où on a de la place et une autre association est saturée, on prend quelques animaux. Et puis le quatrième motif, qui est très régulier, c’est un retrait pour maltraitance, soit sur réquisition du procureur de la République, soit par des enquêteurs de diverses associations de protection animale.
Une fois arrivés au refuge, ces animaux, sont identifiés, vaccinés et castrés / stérilisés et ensuite mis à l’adoption. Les chiens sont sortis une fois le matin et deux fois l’après-midi, soit en promenade extérieure, soit dans l’un des deux parcs de détente d’environ 500 m² dont nous disposons dans l’enceinte du refuge. Les chats sont dans une pièce qui communique avec un extérieur sécurisé, avec du grillage et une salle de détente.
En ce qui concerne nos procédures d’adoption, elles sont assez simples. Nous nous appuyons essentiellement sur les demandes faites sur notre site internet (https://www.association-galia.fr/) ou viales réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram. En ce qui concerne les chiens, systématiquement, nous demandons la possibilité d’avoir un entretien complémentaire au domicile de la personne pour vérifier l’environnement dans lequel va vivre l’animal. Et pour les chats, c’est un entretien un petit peu plus long mais sans pré-visite à domicile.
- Comment les dons aident-ils concrètement à améliorer la vie des animaux accueillis au refuge ?
Ils ont une importance considérable parce que l’association ne bénéficie d’aucune subvention publique. Nos ressources financières sont variables mais s’élèvent globalement à un peu plus de 100 000 euros par an en termes de fonctionnement dont environ 70% uniquement pour régler les frais vétérinaires.
Nos ressources financières proviennent pour partie des contributions forfaitaires que nous demandons à chaque fois qu’un animal est adopté. Par exemple pour un chien mâle, c’est 250 euros. Pour un chat, c’est de l’ordre de 180 euros. Mais ces contributions forfaitaires ne représentent que 40% de ce qu’il nous faut pour tenir.
Les 60% restants proviennent de dons d’autres associations, comme 30 millions d’amis, ou des dons d’entreprises comme celui de SGP. Ces dons d’entreprises sont soit financiers, soit en nature. Par exemple, nous avons des jardineries qui nous offrent leur stock de croquettes approchant la limite de consommation. Nous reposons également sur les dons de particuliers parce qu’on est tout de même assez connu et pas uniquement en Vendée (environ 22 000 followers sur Facebook).
Par exemple je suis déjà allé chercher une chienne berger allemande qui avait une patte cassée. Elle avait été abandonnée au refuge parce que les propriétaires n’avaient pas les moyens de procéder à l’opération. Nous avons donc lancé un appel aux dons sur nos réseaux sociaux, et dans les 48 heures nous avons eu la somme. Les dons, c’est essentiel à notre survie.
- Quels sont les défis, en termes d’adoption, auxquels vous êtes confrontés au quotidien ?

Les défis, c’est de bien cerner le caractère des animaux. Pour la majorité des chiens par exemple, on ne connaît pas leur historique ni leur passé. Donc il nous faut un petit peu de temps pour voir s’ils s’entendent avec les autres chiens, mâles ou femelles, avec les chats, avec les enfants. S’ils tirent en laisse ou pas, s’ils peuvent rester seuls en maison etc.
C’est assez difficile dans le contexte du refuge de l’estimer. Et puis surtout, on s’intéresse aux familles d’accueil ou aux adoptants en se posant quelques questions.
Quel est l’absentéisme moyen quotidien de l’animal qui sera placé ? Est-ce que ces personnes ont un terrain clôturé ? Est-ce que ces personnes ont de très jeunes enfants ? Parce qu’il y a certains chiens qui ne seront pas compatibles avec la présence de jeunes enfants. On refuse pas mal de demandes d’adoption puisqu’on considère que ça ne correspondra pas au bien-être de l’animal lorsqu’il sera adopté.
En tout état de cause, l’association s’engage tout au long de la vie de l’animal à le reprendre au cas où il y a ce type de problème.
- Quels sont les types de tâches que peuvent accomplir les bénévoles au sein du refuge ?
En ce qui concerne les chats, c’est matin et après-midi venir prendre soin d’eux, nettoyer la litière, nettoyer les chatteries, sociabiliser avec eux. Il y a certains chats qui sont un peu sauvages, il faut passer pas mal de temps avec eux avant de les mettre à l’adoption.
En ce qui concerne les chiens, on les nourrit, on part en promenade extérieure, on nettoie les chenils.
On dispose d’un réseau de bénévoles qui oscillent entre 40 et 50 personnes.
- Avez-vous des initiatives de sensibilisation pour encourager l’adoption ?
Oui, on organise deux journées portes ouvertes par an, en avril et en septembre généralement. Ensuite, on a une présence régulière dans des supermarchés que ce soient des jardineries ou des supermarchés, où on tient des stands d’information pour susciter l’adoption.
Et pour le troisième volet, j’interviens dans des établissements scolaires, de la maternelle jusqu’à la formation professionnelle, afin de présenter l’association et de sensibiliser sur les notions de bien-être animal et de maltraitance.
- Quels projets futurs l’association Galia envisage-t-elle pour améliorer encore les conditions de vie des animaux ?
Actuellement, nous sommes en cours de construction d’une quatrième chatterie, de façon à pouvoir répondre davantage aux besoins, en disposant notamment d’un espace pour mieux accueillir les chats malades puisque nous ne pouvons pas les mettre avec des chats sains. Ce projet nous permettra réellement de bien gérer et d’accueillir plus de chats sans être tenu par des contraintes de locaux.