Chez la majorité des personnes, les acronymes « PTI » et « DATI » sont souvent confondus. Ces deux appellations présentent pourtant de vraies différences. Explications.
Le DATI, une composante de la protection du travailleur isolé…
L’appellation « PTI » (protection du travailleur isolé), est souvent utilisée de manière abusive par certains fabricants de DATI dans la dénomination de leurs produits. Cette pratique peut laisser croire à tort aux utilisateurs que les équipements suffisent à eux-seuls à assurer la protection et la sécurité des salariés.
La protection de travailleur isolé relève d’une obligation pour chaque employeur. Celui-ci est en effet tenu, selon la réglementation en vigueur, d’assurer la sécurité de ses salariés (article L4121-1 du Code du Travail). En cas d’accident, l’isolement, qu’il soit physique ou psychique, est un facteur d’aggravation des dommages encore aujourd’hui trop sous-estimé en termes de prévention. La protection de travailleur isolé regroupe donc l’ensemble des mesures et procédures de prévention et d’intervention ayant pour but de répondre à cette obligation.
Le DATI (Dispositif d’alarme du travailleur isolé) quant à lui, est l’un des équipements qui permet d’assurer la protection du travailleur isolé. Sa mission est de transmettre une alarme correspondant à une situation jugée critique par un travailleur isolé vers une personne ou une structure chargée de déclencher les secours. Dans cette optique, la suite DATI développée par Trackforce utilisée par le Groupe SGP est une aide précieuse pour la sécurité de nos agents. Un capteur est intégré dans les appareils et détecte plusieurs signes pouvant être synonymes d’accident : perte de verticalité, absence de mouvement… Dans nos process PTI, lorsqu’un signal est décelé, une société de télésurveillance fait un contre appel, et le cas échéant, déclenche un intervenant (rondier, société partenaire ou agents).
… qui ne substitue pas à une démarche globale de prévention
Pour autant, le recours aux simples dispositifs d’alarme pour travailleur isolé de type DATI n’est pas suffisant. En effet, le recours à ces solutions techniques ne doit pas laisser penser que les obligations des employeurs liées à la protection des travailleurs isolés seront entièrement satisfaites. La prise en compte du travail isolé doit être traité dans le cadre d’une démarche globale de prévention des risques personnels.
> Pour consulter les recommandations sur le site de l’INRS <<
Cette démarche globale peut notamment comprendre un plan de prévention individuel spécifique au travailleur isolé. Plusieurs préconisations peuvent être formulées selon les secteurs d’activité : informer tout particulièrement les CDD et les intérimaires, recommander des bonnes pratiques en cas d’accident pour éviter son aggravation, former à la gestion des conflits auprès du personnel exposé à des risques d’agressions, accorder une attention particulière aux porteurs de certaines pathologies, etc. Parce que la sécurité au travail est l’affaire de tous !